Hivernale du 21 Décembre : La Yvon

 

Les hiverneux  et non pas les hiberneux comme certains le disent (je ne citerai pas de noms mais sachez que nous les avons…)  roulent  partout et pour tous, qu'il pleuve ou qu'il vente. Un orchestre complet aujourd’hui ! Pas assez cuivré à mon goût, une pointe d’exotisme dans ce peloton serait la bien venue, orchestre donc placé sous la baguette de notre maestro titulaire, j’ai nommé Joël, qui connait le territoire comme personne et les ficelles pour forcer les plus réticents à frétiller sur la selle dans un départ glacé mais lumineux pris en haut de Montbrun

 

Mais  au delà de ses péripéties habituelles cette hivernale a été marquée par le retour d’Yvon parmi nous. Excellent retour pour Yvon, vraiment on le retrouve avec grand plaisir et en bonne forme dans cette longue sortie de plus de 150km, d’un dénivelé d’environ 1300m.

Avant le départ  Jo se fit un plaisir de nous donner une leçon de mécanique,  sur la roue avant du vélo de François, dont le pneu  présentait une déformation sur le flan. Dans un élan de générosité incontrôlé, j’ai proposé ma pompe bulgare que je ne prête que dans des occasions exceptionnelles où  pour des causes humanitaires et ainsi à force de montages et remontages et à grands coups de pompes dans le …. nous avons fini par faire rentrer dans le rang cette hernie à droite (ou de droite je ne sais plus).

Le départ fut donc donné à 9h en direction de Nailloux. La route est facile, on y va les yeux fermés, en ce matin clair tout est apaisé, c’est pas le Mali certes, mais on se sent serein, on a la situation en main. A Tremézes  où surgissent les premières bosses  je me retrouve à la ramasse. Quelques petites poussettes de François m’ont aidé à finir. En haut, la ferme des bisons marque la fin des difficultés.  Les paysages sont vraiment magnifiques avec en fond de tableau les Pyrénées enneigées, et de plus il fait  beau, que voulez vous de mieux ? c’est pour ces petits moments là que nous aimons les hivernales.

 Apres Teilhet un petit souffle d’Est semble s’être levé et on se dit qu’au retour, il nous poussera.

Pause café à Mirepoix sous la halle médiévale en terrasse au soleil.  il en faut du courage pour quitter la table : soit. Mais il en faut tout autant pour monter la bosse de Lafage que je parviens à grimper grâce à la poussette François . La poussette François c’est du hight tech ; ne croyez pas que c’est une évidence , non,  vous verrez qu’un jour elle sera reconnue : c’est de l’essence de Montebourg.

Après Ribouisse et Laurac nous abordons le puy du Faucher où François m’invite à prendre son ascenseur .

En haut du Faucher Joël en bon navigateur nous propose un changement judicieux d’itinéraire par Fonters du Razèz pour bénéficier pleinement du vent arrière , de plus le profil est descendant jusqu’à Castanet .  Avec l’aide du vent, on se fiche de la planète. Ils connaissent le pays et roulent à fond sur les routes familières. Derrière je m’accroche et tiens bon jusqu’au bout

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