Un 150 Fédéral fédérateur

Nous sommes 11 du CCC à faire avec un jour d’avance sur le calendrier officiel, ce150 km Fédéral que la plupart d’entre nous avons testé en janvier mais c’est toujours un plaisir de parcourir cette région aux confins de l’Aude et de l’Ariège  dans des endroits tranquilles sur des routes très peu fréquentées qui réservent d’authentiques surprises.

Ce tracé, commence au château d’eau de Montbrun- Lauragais où nous nous sommes donné rendez-vous.

Le plafond est bas ce matin, le mien aussi d’ailleurs et ma mise en jambe est difficile sur les crêtes des coteaux jusqu’a Nailloux, Gibel et enfin Mazeres que l’on atteint par la petite route qui enjambe l’A66, avec sa superbe vue sur la vallée de l’Ariège. En passant le pont neuf de Mazeres l’Hers nous rappelle qu’on ne se débarrassera pas de lui facilement et qu’on le reverra tout au long de la journée sous les ponts et sur les panneaux routiers.

 A la Tour du  Crieu on contrôle au café de Monika, une halte incontournable avant d’attaquer la deuxième partie de ce brevet, la plus difficile .

 A St’Amadou  les choses se compliquent sérieusement par la navigation mais aussi par le dénivelé, qui s’accumule brusquement.

A partir de Nabouly  la route devient brusquement très difficile.  

J’ai du mal à passer les passages raides qu’ils soient en montée ou en descente. Ma hanche bloquée n’arrange rien, l’équilibre sur un vélo est fait de micro ajustements du corps et dès que la route me brinquebale, je suis pris par une trouille bleue qui ne fait qu’aggraver ma situation.  Heureusement Jo et Marcel m’attendent, les autres, sous l’impulsion d’un Joël en pleine forme, sont partis devant pour ne pas manquer Thérèse à Mas Saintes Puelles.  Au croisement  de Cumies on tombe sur Patrick assis (je devrais dire couché, n’ayons pas peur des mots) sur le talus du bord de route en train de se refaire une petite santé avant d’aborder la montée aux antennes de Cumies . Je dois dire qu’un vent Nord-Ouest s’est renforcé en début d’après midi et que depuis Saint Félix de Tournegat nous l’avons de trois quart de face. Après Mas Saintes Puelles ce vent finira par m’achever.

Au café de Mas Saintes Puelles nous sommes accueillis par une Thérèse qui de l’avis de tous et surtout de Joël, est resplendissante.

-Eh bien ! lui dit Patrick en entrant dans le bar, je suis ravi de vous connaître car j’ai souvent entendu parler de vous par mes amis cyclistes. Si vous le permettiez, m’accorderiez vous la faveur de vous embrasser avant  que vous m'embrassiez.

-Quelle classe ! me souffle Jo. Il voudrait l’inviter à danser qu’il ne s’y prendrait pas autrement !

-C’est vrai, c’est exquis ! La prochaine fois j’emporterai mon tourne-disques l.

Apres ce deuxième contrôle on repart pour la côte de Bareigne  qui généralement constitue la dernière difficulté en direction de Castanet mais cette fois-ci le fort vent de Nord-Ouest, maintenant  de face, ne nous lâchera plus jusqu’au bout et finira par me cramer jusqu'à l'os.

 

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