Le retour de l’estive . Samedi 11 oct 2014
Ce matin Joël rassemble le bétail au château d’eau de Montbrun-Lauragais. C’est la fin de la transhumance .Finis les vertes vallées de Garin pour l’un, les couloirs des cliniques pour l’autre il faut renouer avec les hivernales, les brumes matinales et les mystères du Lauragais.
Les bestiaux présents sont peu nombreux ce matin mais affûtés. On sent que les pâtures ont été bonnes quoique je me demanderai plus tard, en suant sang et eau dans la roue de Patrick, un gnou du nord de 90kg croisé Champagne-Ardenne,s’il ne prenait pas de la beuh plutôt que de l’herbe verte. Dans le nord les troupeaux ne s’arrêtent plus aux frontières depuis longtemps et les pacages en Belgique sont réputés pour donner les meilleures herbes.
Sur les hauteurs de Montbrun ce matin le ciel est parfaitement dégagé en toile de fond les Pyrénées bleues sont transparentes comme l’air. C'est encore une superbe journée qui s'annonce me dit Guy B. Curieusement une brume légère vite dissipée enveloppe les hauteurs de Nailloux.
Apres Montgeard, on bifurque sur Gibel la patrie de Fabien Pelous nous rappelle Jo, un temps à jamais révolu où le Stade Toulousain recrutait encore dans nos campagnes.
L’objectif du matin est le café de la Tour du Crieu par Mazeres, donc à la sortie de Gibel on reste sur la route de Calmont et après avoir croisé une première fois l’Ariegeoise on prend à gauche pour longer l’autoroute et la recroiser un peu plus loin par une petite route très agréable qui descend sur Mazeres et la vallée de l’Hers. Tout ça c’est du classique me diriez vous mais c’est toujours avec plaisir que l’on revoie ces petites routes du Lauragais dont on ne se lasse jamais et que je redécouvre chaque fois
A Mazères on s’arrête pour acheter «paris-turf » en espérant qu’Auteuil sera plus bénéfique que Longchamp où nos amis turfistes n’ont pas joué le gagnant, un dénommé Qatar, si on en croit le tapis de selle ( tout fout le camp…)
Mazères-La Tour du Crieu par la route « François », cela irait sans dire s’il n’y avait pas dans Mazères un bisquick a l’intersection de la route de Gaudies qu’il faut laisser sur sa gauche pour prendre la petite route droit devant soi qui mène directement à la Tour-du-Crieu par Villeneuve-du-Paréage.
En arrivant au café de Monica, Joël comme d’habitude, met la capote. Attendez ! Qu’il n’y ait pas d’ambigüité ! Il s’agit d’une chaussette d’enfant (celle de sa fille lorsqu’elle avait 8 ans) qu’il enfile sur le bas du guidon pour protéger la guidoline non pas des maladies vénériennes mais tout simplement des éraflures. Je range avec précaution mon vélo à coté et non sur le sien. Je l’ai posé une seule fois sur le sien et je m’en souviens comme si c’était hier. C’était il y a une dizaine d’année au café de Mazeres .
Un truc du genre :
-Tu vois Guy aujourd’hui avec la pluie mon vélo est un peu crasseux, je te l'accorde mais pas une seule éraflure sur les tubes pas un poil de jeu dans les roulements .Tu vois, tu serais pile poil si tu éloignais ta bécane de la mienne me disait-il en enfilant la chaussette.
Le genre de truc que l'on n’oublie pas quoi….
On hésite un instant entre la salle du café où viennent d’entrer deux superbes mannequins à chapeaux de paille et la terrasse au soleil, finalement on choisit la terrasse au soleil : « attention ! les gars dit Jo ; vous vieillissez ! ». Faut dire qu’à notre décharge ?? nous avons de la route à faire et toutes les bosses sont encore devant nous. On quitte La Tour du C par la route de la Belesta , une classique hivernale , mais ici on bifurque sur Verniole pour franchir l’Ariège à Saint Jean du Falga et élargir le tour de Pamiers par Rieux de Pelleprot , St Victor de Rouzaud , Escosse, Bezac ,St Amans , petites routes bosselées mais merveilleuses que l’on prenait dans l’autre sens dans l’ancien BRM 200.
A Saverdun pas de fontaine : on décide de pousser jusqu’à Cintegabelle. On s’arrête au Gabelois l’ancien QG de campagne de Jospin. Jo demande de ses nouvelles à Martine la patronne.
- Jospin ? On ne le voit plus ici. Vous savez , Jospin, le PS…il faut tourner la page comme dit la chanson vous la connaissez ?
https://www.youtube.com/watch?v=gYfStlmc1CU
En sortant de Cintegabelle on prend la direction de Mauvaisin pour monter sur la route d’Auterive à Sicardou et rejoindre un peu plus loin la route d’Auragne et Labruyère-Dorsa. A l’intersection avec la route de Venerque on monte par la route de la forêt à Espanes et plus loin au château d’eau de Montbrun-Lauragais où la boucle est bouclée.
En résumé un circuit agréable sans réelles difficultés, une excellente météo avec un léger vent favorable au retour. Finalement tout est réuni pour que cette journée soit une réussite.
Au total 140 km de Castanet