Le CCC31 ouvre son compteur de victoire avec Philippe Gassmann à Villematier sur un circuit exigeant et une afluence record, plus de 160 participants sur l'ensemble de l'épreuve. Néo-licencié à Castanet, Philippe a su se déjouer de ses adversaires dans le dernier tour. Voici le récit de sa course. 

Je prends le départ mal placé en queue de peloton. Une échappée se forme instantanément sans que je puisse y prendre part. Pendant plusieurs tours, plusieurs tentatives de contre échouent, les échappés nous prennent environ 40s quand au bout de 4 tours, un contre sort du peloton… sans moi. Je réussis cependant à faire le jump au prix d'un effort conséquent. Nous nous retrouvons à une petite dizaine en contre avec les échappés toujours à 40s devant nous. La coopération dans ce groupe n'est pas parfaite et je dois me mettre souvent à la planche avec quelques autres coureurs. Ça grogne, et tant bien que mal, nous reprenons le groupe sur la fin du 6ième tour après 1h20 de course, il reste alors 3 tours à parcourir. Certains coureurs du groupe de contre, ceux qui n'ont pas beaucoup collaboré tentent de sortir, mais aucun n'y parvient. A la fin de l'avant dernier tour, je me retrouve en tête de groupe à donner un relai juste avant le virage à droite qui mène à la ligne d'arrivée. 

 

J'aborde le petit coup de cul au niveau de la ligne d'arrivée en tête, je sais qu'il y a quelques mètres entre mes poursuivants et moi et sans vraiment vouloir attaquer, je me mets debout sur le pédale juste pour le plaisir de passer une fois sur la ligne en tête. Je ne coupe pas mon effort et envoie un bon rythme pour passer la chicane devant l'école de Villematier et le virage à droite qui suit, m'attendant à ce qu'on me relai juste après. Je me retourne, je ne vois personne. Je suis un peu surpris de d'aborder le dernier tour de 8km seul en tête. J'écrase les pédales. Ça sera à fond pendant 8km, ça passe ou ça casse. 

Je me retourne plusieurs fois pour constater que je ne cesse de creuser, même dans la portion en faux plat montant avec le vent de 3/4 côté, je me dis alors que ça peut le faire. Je sais qu'il reste une grosse ligne droite avec du vent de face et qu'il ne faudra pas faiblir. Je me retourne dans cette ligne droite, je ne vois plus personne, je sais que c'est bon.

J'aborde le dernier virage sans personne derrière et passe la ligne  avec 40s d'avance sur mes poursuivants.