Challenge de la Lomagne VTT, troisième épreuve à Beaucaire
Dimanche 27 janvier, WE de pause pour le challenge. Je décide donc de retourner rouler avec le CCC, mais compte tenu de la pluie annoncée pour le dimanche, RDV au pont de Pomper le Samedi après-midi. Pas mal de gars au RDV, mais je n’y retrouve aucun des trois acolytes engagés sur le Challenge … Ni notre coach Steve, ni Steph le costaud, ni Fred le pistard. Lunettes de soleil obligatoires compte tenu du soleil éclatant qui est de la partie !
J’apprendrai par Steve en milieu de semaine qu’il a passé son WE au fond du lit, et il m’annoncera en même temps qu’il ne sera pas de la partie à Beaucaire. Trop fatigué. Aïe aïe aïe, plus de coach … Et ses conseils avisés ont bien manqué … Qu’est-ce qui prend en effet à Steph d’aller courir deux fois dans la semaine, en pleine période de compétitions, au lieu d’affuter son coup de pédale ?! Bilan, une contracture au mollet lors de la deuxième sortie avec son frérot Cassien … Heureusement que Coach Steve n’a rien su … Fred lui, est au contraire en train de peaufiner sa préparation ; Il passe sa semaine au Kazakhstan, en stage d’acclimatation aux grands froids ! -25°C à la descente de l’avion et toute la semaine. Pas mal ! Et il y teste aussi un nouveau régime alimentaire pour sportifs de l’extrême : une semaine au lait de chamelle.
Dimanche matin (3 fév), 6h45, Fred arrive à la maison sur son vélo, tout sourire, en T-shirt et toujours aussi motivé. On charge les vélos et on file prendre Steph. 7h15, nous sommes sur le périph en direction d’Auch. Les bulletins météo avaient prévu une belle matinée avant le retour de la pluie en soirée. Ils ne se sont pas trompés. Sur les hauteurs de L’Isle-Jourdain, plus aucun nuage dans le ciel. La température descend au compteur de la voiture et finit par passer en négatif. Mais même sans thermomètre, on pouvait très bien se douter du choc thermique qui nous attendait en sortant: Il suffisait de constater les flaques verglacées sur le bord de la route et dans les champs … (pour le Tshirt de Fred, je plaisantais !)
A la descente de la voiture, direction la salle des fêtes de Beaucaire pour aller payer notre inscription. Et là, on se dit que Steph aurait peut-être mieux fait de rester sous sa couette: notre gaillard avance en boitant, et la tête dans les épaules en se plaignant du froid … Steph, en train de se plaindre du froid !!!!! Autre élément troublant, en arrivant à la salle des fêtes, après son nième « Mais que ça caille ! », il nous sort « Ah, c’est là qu’on prend les forfaits » … Non Steph, nous ne sommes pas au plateau de Beille pour une sortie de ski nordique, mais bien à Beaucaire à quelques minutes d’un départ de course VTT !
J’avoue qu’il fait froid … Heureusement, le soleil se montre rapidement plus vigoureux et fait tout de suite beaucoup de bien.
Comme d’habitude, 9h30, départ imminent de la course, qui compte aussi pour le championnat départemental Ufolep. Les premiers du classement du challenge après les deux manches sont appelés pour se positionner sur le devant du groupe. Pour ma part, j’essaye de me placer un peu plus près de la ligne que les fois précédentes, Steph et Fred sont quant à eux 4~5 m derrière moi. Donc pas mal de monde entre nous lorsqu’on s’entasse sur la ligne de départ. Départ une fois encore au sprint pour les premiers. Long départ sur route, rapidement montante, qui a le mérite de bien étirer le peloton.
Pour moi, départ rapide, mais je ne double que très, très peu de monde … et je me fais bien sûr doubler ! Entre autre par Steph, dès le bas de cette première côte goudronnée, et par l’ami Fred quelques secondes plus tard.
Une fusée, qui ne fera également qu’une bouchée de Steph quelques mètres plus loin. Steph nous avouera à l’arrivée : « Une seule personne m’a doublé (au départ): Fred !!! ». Fred, alias Rocket man … Ses collègues d’Airbus Space & Defence ont visiblement bien bossé et je le soupçonne d’être surtout allé au Kazakstan pour les dernières mises au point ! Parait-il qu’ils sont en train de miniaturiser le système … et que JiCé est en train de négocier
pour équiper les coursiers du CCC …
Premier single dès le haut de ce départ goudronné, premier entonnoir et arrêt à cause d’un passage plus technique. Deux trois gars forcent le passage alors que nous attendons sagement de passer. Dont un binôme en tandem (que Steph et moi n’avions dépassé qu’en toute fin de course lors de la deuxième manche à Cologne). Là, ça m’a vraiment énervé ! Qu’on joue des coudes, même sur single, quand ça roule, c’est le jeu ; Mais là, pas fairplay du tout ce dépassement ! Ça m’a Vraiment, mais Vraiment énervé ; Surtout que juste après, single tortueux et glissant, donc un tandem logiquement moins à l’aise et qui ralentit les suiveurs … dont moi. Vraiment énervé sur ce coup ! Je double dès que je peux, et je ne les reverrai pas.
Cette poussée d’adrénaline m’a permis de rattraper Rocket man un peu plus loin, que je double en bordure de champs. Nous ne nous reverrons pas de la course. J’aperçois Steph à deux ou trois reprises un peu plus loin, mais il me lâche définitivement et ne reverrai pas son maillot.
Les premiers …
Et un peu (beaucoup !) plus loin, le team CCC31 ! Pas tout à fait dans le même style …Je vous promets que j’ai pourtant le palpitant au taquet !
Superbe circuit, de loin le plus beau des trois manches côté singles, (ce qu’un VTTiste recherche avant tout), dont un single interminable sur un plateau entre les km 15 et 20. Tortueux à souhait, enchainement de petites bosses et toboggans, Top ! C’est en tout cas mon avis. Et j’apprécie d’autant plus ce passage que je suis quasiment seul ! La course s’est vraiment étirée et je roule à mon rythme. Steph apprécie un peu moins ces parties en singles, avec une chute qui, d’après sa description à l’arrivée, a dû ressembler à ce pingouin. Sauf que ce n’était pas sur une piste de luge mais un long toboggan boueux, heureusement sans obstacle sur sa trajectoire. Chute sans conséquence.
Beau circuit donc, mais quand même physique (530mD+) et bien Grââââs … Mais quoi de plus normal, nous sommes dans le Gers après tout ! Et en hiver … Les parties goudronnées, (quand elles ne montent pas trop), permettent de récupérer un peu et/ou d’évacuer la boue des pneus avec la prise de vitesse.
Le parcours est comme toujours super bien balisé, que ce soit en sous-bois ou sur les portions de route. Tous les croisements sont sécurisés et on reçoit systématiquement un encouragement sympathique et motivant. Quelques photographes (amateurs ?) jalonnent le parcours, et je vous conseille d’aller jeter un œil sur les albums publiés par Marie Gomes et Hervé Nau ( … il vous faudra toutefois un compte Fesses de Bouc). Quelques beaux clichés… (j’ai la chance d’y être !)
Kilomètre 22 (environ), on quitte à nouveau une portion de route. Un talus … et une cassure un peu brutale en contre-bas, que tous les gars ne passent pas avec la même aisance …
Si j’ai bien compris, c’est à cet endroit précis du parcours que Fred renonce à continuer, dégoûté par la boue et les conditions trop difficiles de pilotage. Et il fait bien, car c’est dans les 8 derniers km que nous rencontrons les conditions de course les plus difficiles. Boue bien plus collante et glissante, qui rend le dernier sentier très difficile. Sur une 100aine de mètres en faux-plat montant, j’avance péniblement en me retenant aux arbustes pour ne pas tomber et redonner quelques impulsions, n’ayant plus du tout de motricité sur la roue arrière. Dans la descente, je fais deux erreurs de pilotage dont une ‘sortie de chemin’, (tranquille), et décide donc de ralentir un peu car la fatigue et le manque de lucidité sur cette fin de parcours peuvent rapidement entraîner une erreur bien plus pénalisante …
Derniers kilomètres sur route, profil globalement descendant, et c’est là que je regrette de ne pas avoir la vélocité de nos amis pistards, ou tout simplement un développement plus adapté que mon 30×11 , peu adapté à ce genre de parcours typé ‘crosscountry’! Cela dit, si le 30 n’est peut-être pas idéal à l’avant, je suis tout de même content d’avoir un mono-plateau, car je me demande comment Steph arrive encore à changer de plateau dans ces conditions …
Petite accélération de principe pour perdre le moins de secondes, et fin de notre calvaire, (bien voulu !). Nous sommes accueillis comme à chaque fois par Michel Pérusin, qui prend les temps et n°s de plaque à l’arrivée.
Côté classements, Steph finit aujourd’hui 6e de caté sur 31, en 1:47:20 (1:27:07 pour le 1e). Je finis 5e sur 16, en 1:50:37 (1:31:51 pour le 1e de ma catégorie, l’extra-terrestre au n° de plaque 64 qui finit 12e au scratch, à 5’ à peine du premier ! Fred a donc abandonné et n'a pas été classé. Au scratch, nous finissons 44 (Steph) et 56 (moi).
Au niveau du challenge, (cumul des trois manches pour le moment), nous sommes Steph et moi 5e de nos catégories respectives (sur 60 pour Steph en Vétéran, et 31 pour moi en Master1). On va donc essayer de garder ce Top 5, avec les points que l’on peut encore ramener lors de la dernière manche de Mauvezin … Podium hors de portée, mais pourquoi pas tenter de rester dans le Top 5 !
Au scratch, sur l'ensemble des trois manches, et sur 222 gars, Steph est 45, je suis 62, et avec les points accumulés sur seulement deux manches, Steve se retrouve 129 et Fred 180.
Malheureusement pas de photos de l’après course. Aucune trouvée avec le maillot du CCC31 sur les albums publiés sur le site du challenge, et la seule que j’ai prise de Steph a disparu de mon teléphone …Fausse manip certainement . Il était assis au soleil, au bord d’une fontaine à quelques mètres de l’arrivée, pieds nus et gelés, tentant de les réchauffer entre ses mains … En vain. L’immersion des pieds lors du passage de quelques flaques était de trop ce matin, avec une température moyenne de 2°C à ma montre sur le parcours.
Pour ma part, pieds bien humides mais pas détrempés. J’ai sûrement mieux géré les bordures que Steph, qui a visiblement préféré l’option tout shuss, tout droit, version aquabike ! Et certaines de ces flaques étaient viblement très profondes au dire de Steph !
Une fois changés, les chaussures et fringues boueuses enfouies dans un sac poubelle en attendant leur décrottage, nous revenons à la salle des fêtes pour la collation. Steph n’arrive pas à se réchauffer … On y prend un bon sandwich au pâté de campagne accompagné d’un verre de Cacolac (on pourrait faire mieux c’est vrai … mais il n’y a pas de Côtes de Gascognes sur les tables ! D’autres boissons … coca, jus d’orange … L’eau serait peut-être la boisson la plus ad ’hoc avec le pâté, mais on a visiblement envie de sucre !). Puis retour à la voiture pour reprendre la route direction Toulouse. Une fois encore sans rincer les vélos car trop de monde aux jets d’eau … Très beau voyage sous le soleil, siège chauffant activé pour Steph !
14h, je débarque Steph, puis Fred. A l’heure où j’écris ce CR, je ne sais pas s’ils ont remis leur vélo en état. Steph, peu motivé, devait négocier un lavage de son vélo contre un billet (le plus petit billet de la gamme…). Si son fiston a accepté, je vous le dis, il s’est vraiment fait arnaquer vu le chantier ! Pour moi, c’est fait. Il n’y a plus qu’à attendre la dernière couche dimanche prochain à Mauvezin. Et après ça, je pose le VTT jusqu’au retour des beaux jours !!!
RDV le Dimanche 10 février à Mauvezin pour la 4e et dernière manche du Challenge. J’espère avec une équipe du CCC31 au complet cette fois-ci…
Tous les classements sur http://challengedelalomagne.veloclub32.net/
Et de beaux portfolios surs les sites Facebook d’Hervé Nau et Marie Gomes :
https://www.facebook.com/herve.nau.501/media_set?set=a.390118211799267.100024032733273 &type=3
https://www.facebook.com/gomes.marie.7/media_set?set=a.1267493556741071&type=3