Hivernale du 11 Janvier 2014 dite « La Bourdin »
L’objectif d’aujourd’hui est un 150 par Nabouly donc rendez vous au château d’eau de Montbrun .
Sur le parking des ormes je retrouve Yvon. Dans la côte de Deyme François nous rejoint et en haut, au château d’eau même, arrivent Guy B et Jo. Tout le monde est réuni, il ne manque plus que Joël, notre guide suprême, que l’on aperçoit là bas, venant vers nous, au fond du brouillard, dans son allure caractéristique d’hypercycliste affuté.
-Bon les gars je vous préviens je cherche un coach
-Et bé… fais comme moi, téléphone à Bourdin
-Quoi ?? Guy ? Tu écoutes cette radio populiste ? Tu es maintenant président mon garçon ! Ne l’oublie pas ! Il faut t’élever au dessus du troupeau !
-Non, attends Joël, il ne s’agit pas de ça ; Bourdin peut t’apporter un soutien psychologique, une confiance en toi. Regarde moi par exemple, comme disait Coluche, avant je faisais pipi au lit maintenant je fais toujours pipi au lit mais j’en suis fier.
-C’est gentil tout ça ! dit Yvon mais il faut y aller ! Vous poursuivrez vos c…. ..sur le vélo !
Sur la route de Montbrun, Un léger brouillard nous enveloppe, le ciel est bas mais on a le pressentiment que tout va bien se passer.
-Quelqu’un a regardé la météo demande Joël ?
-Non, mais… j’ai appelé Bourdin
-Encore ?
- Il m’a coaché à propos de mon nouveau statut de président. « Guy, tu ne peux pas continuer à vélo !! Il te faut maintenant prendre maitresse et te déplacer nuitamment sur le siège transat d’une moto avec un casque intégral sur la tête.
Là, j’avoue avoir pris un coup sur le casque comme dirait Philippe, non pas de devoir prendre maitresse au contraire, surtout si elle est aussi jolie que celle a laquelle on pense mais à Toulouse une actrice de cinéma de cette qualité vous en connaissez vous ?
Non, c’est la moto qui me pose problème : passer du vélo à la moto c’est comme si je trompais ma femme. Jamais !
A Mongeard , on prend l’allée des peupliers pour passer par le centre du village, derrière l’église, un petit crochet que nous ne faisons jamais et qui pourtant vaut le détour, emportés que nous sommes par notre élan de coursiers inénarrables . Un peu après, les deux costauds de la bande, il faut le reconnaitre, Yvon et François, nous quittent passagèrement pour descendre sur la petite route qui longe l’A66 en direction de Gibel. Nous, nous restons en haut sur la départementale. Nous les retrouverons à l’entrée de Gibel : commune aux deux cimetières qui nous rappellent que cette région fut pendant deux siècles le siège de conflits entre protestants et catholiques. Aujourd’hui comme témoin de ce lourd passé religieux et de la bêtise des hommes il y a ces deux cimetières séparés. Jo mon consultant politicopsycholosociologue me dit en passant que la bête immonde est toujours là rampante prête à bondir. Tu as raison mon Jojo mais ne plombons pas trop….
A Mazeres Joël s’arrête pour Paris-turf. Attendez ! le prix Gélinotte ! Ce n’est pas de la gnognotte, ça mérite concertation. « Pascal ! dit Guy B, mise sur Pascal ! Il est en pleine forme en ce moment il s’entraîne au Brésil … à cru parait-il ? »
Enfin la Tour du Crieu et le café de l’Allemande.
-Bon les gars dit Joël, essayez de vous tenir correctement si possible. Pas de bitte schön, comme la derrière fois ; avec votre accent de Castanet on entend «bite jaune ».ça me gêne!
Savez vous qu’il l’appelle par son prénom maintenant ? mais oui ! et des Monica par çi et des Monica par là, évidemment elle kiffe, c’est un peu chelou, il faudra tirer au clair cette affaire me dit François à l’oreille.
On passe devant l’usine électrique inaugurée par Philippe en 2007. On s’arrête un instant pour marquer notre territoire.
A St Amadou on pose devant la plaque d’un président canonisé de son vivant.
C’est le cirque dans cette hivernale dit François
Après St Amadou fin de la rigolade, les bosses s’enchaînent avec de gros morceaux à avaler
à la ferme des bisons Jo enlève le trophée PME offert par Bourdin and co
Il est 14h 15 quand on franchit les antennes de Cumies. On bascule alors sur le Mas en pensant que peut être si nous arrivions à temps avant la fermeture du café nous aurions la joie de voir Thérèse.
Joël nous invite à nous lancer dans la descente par cette injonction puissante : « Aimer, c’est Agir »
-Non mais t’as entendu me dit Yvon ? il poétise ?
- C’est Thérèse qui le rend comme ça. Il pourrait être dangereux dans la descente ! Tiens-toi loin !
En bas, c’est la déception, le café est fermé.
Dans une envolée lyrique digne de la comédie française Jo déclame : « son mari vous dis-je ! et mari très marri, voilà le résultat ! »
En désespoir de cause on décide de se replier au plus vite vers la cafétéria du Port Lauragais.
Apres la côte de Baraigne, montée en trombe par l’équipe revigorée d'avoir passé la dernière difficulté de la journée, Yvon nous quitte pour rentrer directement sans s’arrêter à Port Lauragais.
A la cafétéria, mes compères me demandent de leur montrer la vidéo de la jeune maitresse du président (le vrai) que j’avais gardée au chaud toute la journée. Ce fut pour eux un grand moment d’étonnement. Mais c’est un canon cette fille ! qui l’eut cru de pépère, lui qui venait de se faire raboter la prostate. Bon ! dès lundi je vais voir mon médecin disent les trois sexagénaires mateurs (vous avez certainement remarqué que de facto j’ai éliminé de ce trio François et moi. François pour son âge, c'est normal et moi parce que j’avais déjà pris la décision la veille)
Maintenant, on a tout dit tout vu il ne nous reste plus qu’à rentrer à la maison par la piste, l’esprit tranquille avec le sentiment du devoir accompli.
150 km mais dans la brume totale pour le Président, les bulles de la veille ou une fève mal digérée? Le château d’eau juste après Deyme……c’est celui de Monbrun !!
Je vais lancer une collecte sociale type « Guython » afin d’ acheter un « Guy Président par Satellite »….pour essayer de suivre les CR des hivernales car de Montlaur à Monbrun, cela rajoute trop de km pour une sortie de 150, ou alors il y a triche sur la distance……
Montbrun, Montlaur il y à que la couleur qui change; je mets un coup de peinture!
la couleur!…….Monc.l! « Horreur » géographique oui!
ce n’est plus des commentaires mais un dialogue au x iéme d°!